Pour sécuriser la satisfaction des besoins essentiels

Afin d’en finir avec le chômage et la peur du chômage et de permettre à chaque citoyen de choisir sa vie et de changer son mode de vie, nous proposons de limiter la norme de la semaine de travail à 3 jours. Afin de sécuriser la satisfaction des besoins essentiels, nous proposons de garantir un revenu optimal et de réguler les prix de l’alimentation et du logement.

  • 8. En finir avec le chômage et la peur du chômage.

Les consultants en organisation et les ingénieurs auront la responsabilité d’utiliser les gains de productivité pour réduire le temps de travail. Ils auront également la mission d’aménager le temps de travail et de favoriser le temps choisi.

–  Réduire le temps de travail à 24 heures par semaine.

– Fixer la norme de la semaine de travail à 3 jours pour tous les salariés (cadres, employés et ouvriers).

– Aménager l’organisation de l’activité hebdomadaire des entreprises sur 6 jours.

– Partager l’emploi : 1 poste de travail = 2 salariés ou 2 équipes.Un salarié ou une équipe travaillera du lundi au mercredi et une autre du jeudi au samedi, ou un salarié ou une équipe travaillera de début janvier à fin juin et une autre de début juillet à fin décembre.

– Favoriser l’aménagement du temps de travail sur le trimestre, le semestre et l’année.

– Donner, à ceux qui le souhaitent, la liberté de travailler plus de 3 jours par semaine.

  • 9. Fixer le montant d’un revenu optimal et maximum.

– Fixer le taux horaire du revenu optimal à 12,50 € de l’heure pour garantir un revenu de 1 150 € en contrepartie de 3 jours (3 journées de 8 heures) de travail par semaine.

–  Fixer le taux horaire du revenu maximum à 25,30 € de l’heure pour garantir un revenu de 2 130 € en contrepartie de 3 jours de travail par semaine.

– Fixer le revenu maximum autorisé à 4 fois le revenu optimal. Le revenu maximum autorisé correspondra à 4 160 € (4 x 1 040 €). Pour augmenter ce revenu, il faudra augmenter le revenu optimal.

– Abroger l’Ordonnance n°86-1243 du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence.

–  Voter la « loi du maximum » qui s’inspirera de l’Ordonnance n°45-1483 du 30 juin 1945 relative aux prix.

– Fixer le prix maximum des matières premières, des biens et des services qui ont la vocation de satisfaire des besoins essentiels.

– Fixer les prix par arrêtés ministériels.

– Baisser le prix des produits en fixant le prix maximum sur cette base : coût analytique + marge bénéficiaire de 5 %.

Étant donné que se loger est un besoin essentiel, le logement ne doit plus être soumis à la spéculation immobilière.

– Réaliser l’inventaire de toutes les maisons et de tous les appartements sur le territoire Français.

– Appliquer la « loi du maximum » au marché de l’immobilier et aux loyers.

– Interdire la spéculation et les placements dans l’immobilier.

– Fixer le prix moyen des logements entre 1,5 et 2 fois le revenu disponible brut (RDB) des ménages.

– Réguler le prix des loyers en s’inspirant de la loi n°48-1360 du 1er septembre 1948 (la surface corrigée).

Je tiens à mettre en face de leurs contradictions les ultralibéraux, ainsi que les libertariens qui prônent la liberté individuelle et la propriété de soi. Être libre, autonome et propriétaire de soi, nécessite de pouvoir choisir son mode de vie et le sens que l’on souhaite donner à sa vie. Au nom de la liberté individuelle, un ultralibéral pourrait objecter que le choix de travailler 3 jours par semaine devrait être le résultat d’une négociation, d’un accord et de la signature d’un contrat entre le salarié et son employeur. Pour ne pas se laisser piéger par ce discours idéologique, il est nécessaire de s’intéresser aux réalités économiques et sociales. Une négociation peut avoir lieu sur une base libre et non faussée si les deux parties en présence sont de force égale. Si l’un des deux est dépendant de l’autre, il ne peut pas y avoir d’accord libre. La France comprend plus de 7 millions d’actifs sans emploi et à temps partiel « subi ». Tant que le taux de chômage sera élevé, le rapport de force sera en faveur de l’employeur. À cause de la peur du chômage, ce choix ne peut pas relever d’une négociation individuelle. Étant donné que ce choix serait interprété comme un signe de retrait et de démotivation, le cadre qui solliciterait l’autorisation de travailler 3 jours risquerait de perdre son emploi au profit d’un autre qui ne compterait pas ses heures. Pour que chacun ait ce choix, la loi doit donc garantir la liberté de choisir entre « travailler plus pour gagner plus » ou travailler 3 jours par semaine pour gagner moins. C’est donc à l’État que revient la responsabilité de fixer le cadre légal de la négociation entre le salarié et l’employeur. Lorsque la norme de la semaine de travail sera limitée à 3 jours par la loi, le salarié qui souhaitera travailler plus aura le droit et la liberté de le négocier avec son employeur. Au même titre que je défends le droit à travailler 3 jours par semaine, au nom de la liberté, je défendrai le droit du salarié qui souhaitera travailler plus pour gagner plus.

Même s’il obtient satisfaction, en travaillant moins, le salarié gagnera moins. Étant donné que les prix de l’alimentation et du logement sont actuellement dérégulés par l’Ordonnance n°86-1243 du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence, il sera confronté à une hausse des prix avec un revenu en baisse. Le salarié, qui a une femme, des enfants et les traites de sa maison à rembourser, n’a donc pas la liberté de faire ce choix. Cette prise de risque inconsidérée serait totalement irresponsable. Seul un rentier, qui dispose d’un patrimoine important, ainsi qu’un célibataire ou un couple sans enfants, qui n’a pas de traites et de crédits à rembourser, a la possibilité de prendre ce risque. Pour que la liberté de travailler 3 jours soit envisageable, elle doit donc assurer la capacité de se nourrir, de se loger, de payer ses factures d’eau, de gaz et d’électricité, de s’habiller et d’assurer un minimum de conforts matériels. Elle doit également permettre à chacun de bénéficier d’une protection sociale, d’un système de santé et d’une éducation. Pour que les salariés aient les moyens d’assurer la satisfaction de leurs besoins essentiels, non seulement, il doit pouvoir gagner un salaire compris entre 1 040 € et 1 660 € par mois, mais en plus, les prix des subsistances doivent être régulés par la loi. Pour que cette fourchette de revenu soit viable, une distinction doit à nouveau être faite entre les biens et services essentiels destinés aux subsistances et ceux qui sont ostentatoires. Au nom de la liberté, les prix de ceux qui sont ostentatoires, c’est-à-dire destinés à se distinguer, à affirmer sa réussite et à nourrir l’estime de soi, doivent être soumis à la loi du marché. En revanche, toujours au nom de la liberté, les prix de ceux qui sont destinés aux subsistances doivent être régulés par la loi. En s’inspirant de l’ancien régime, de la « loi du maximum général » et de l’Ordonnance n°45-1483 du 30 juin 1945 relative aux prix, le gouvernement aura le devoir et la responsabilité de voter une nouvelle « loi du Maximum ».

Au même titre que la « semaine de 3 jours », le « revenu optimal et maximum » et la « loi du Maximum » ne sont pas des choix économiques, mais des choix de société. En se cumulant, ces droits procureront à chaque individu une sécurité et une stabilité matérielle indispensable à l’expérimentation de nouvelles pratiques quotidiennes. Si les ultralibéraux et les libertariens ne mettent pas en œuvre ces trois projets de loi, le principe de « liberté » dont ils se revendiquent n’a qu’un seul objectif : défendre la propriété privée, la cupidité d’une minorité d’individus immatures sur le plan psychologique, la soi-disant loi du marché et le pouvoir temporel de l’argent qui permet à un ordre économique déclinant de légitimer son autorité.

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–  Pour choisir notre vie et notre mode de vie.

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