Auteur : Jean-Christophe Giuliani
Le développement économique de la France et des pays industrialisés a permis à la population de ces pays d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré le bien-être matériel, que procure ce mode de vie, elle continue à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. Les ressources de la planète étant limitées, la volonté de réussir sa vie sur le plan financier, professionnel et matériel n’est donc pas viable à court, moyen et long terme. En valorisant la cupidité et l’égoïsme, la doctrine idéologique néolibérale légitime des prises de décision qui contribuent au réchauffement du climat, à l’épuisement des stocks de matières premières, à la dégradation des ressources naturelles et à la disparition de la biodiversité[1]. En motivant à accumuler toujours plus d’argent et de biens matériels, cette doctrine menace notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir. L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, etc., nécessite d’encourager chacun d’entre nous à faire évoluer son niveau de jugement moral.