Jean-Christophe Giuliani
Le progrès technique et l’organisation du travail nous ont permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. En contribuant au réchauffement du climat, à l’épuisement des stocks de matières premières, à la dégradation des ressources naturelles et à la disparition de la biodiversité, ce mode de vie matérialiste et ce modèle de développement économique et social menacent notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir. L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, des incendies, etc…, impose de changer de mode de vie et de modèle de développement en moins de 10 ans. Afin d’accompagner ces changements, il est nécessaire de questionner les enjeux du sens de la vie pour en procurer un nouveau qui soit viable, atteignable et désirable.