Le siècle du moi

Le documentaire d’Adam Curtis « The century of the self », dont le titre en français est « Le siècle du moi » a été réalisé pour la BBC en 2002. Il retrace l’histoire de l’influence de la psychanalyse et de la propagande d’État au fil du 20ème siècle.

Les « relations publiques » ont pour objectif de manipuler la recherche du bonheur et d’accomplissement des individus pour l’orienter vers la consommation de biens et de services marchands. Il montre comment la psychanalyse et la psychologie ont été instrumentalisé par le marketing, les industriels et les politiques pour manipuler les besoins, les comportements et le vote des individus.

Ce documentaire est une clé de compréhension de la société contemporaine et du monde dans lequel nous vivons.

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Donner un sens à sa vie en travaillant 3 jours par semaine

Jean-Christophe Giuliani

Le progrès technique et l’organisation du travail nous ont permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. En contribuant au réchauffement du climat, à l’épuisement des stocks de matières premières, à la dégradation des ressources naturelles et à la disparition de la biodiversité, ce mode de vie matérialiste et ce modèle de développement économique et social menacent notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir. L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, des incendies, etc…, impose de changer de mode de vie et de modèle de développement en moins de 10 ans. Afin d’accompagner ces changements, il est nécessaire de questionner les enjeux du sens de la vie pour en procurer un nouveau qui soit viable, atteignable et désirable.

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Serions-nous notre activité professionnelle ?

Jean-Christophe Giuliani

–  Source : Je change de cap[1]

Le progrès technique et l’organisation du travail nous ont permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. En contribuant au réchauffement du climat, à l’épuisement des stocks de matières premières, à la dégradation des ressources naturelles et à la disparition de la biodiversité, ce mode de vie matérialiste et ce modèle de développement économique et social menacent notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir. L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, des incendies, etc…, impose de changer notre mode de vie en moins de 10 ans. Avant de proposer des solutions pour accompagner ce changement, il est nécessaire d’identifier le pilier central qui détermine notre identité et notre place dans la société pour en proposer un nouveau qui soit viable, atteignable et désirable.

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Créatifs culturels et transformation sociale

Jean-Christophe Giuliani

Après la seconde guerre mondiale, le partage équitable de la valeur ajoutée et des gains de productivité provoqués par le Front populaire et la mise en œuvre du programme du CNR ont provoqué une mutation sociale profonde. En se combinant entre eux, la journée de 8 heures, les 2 jours de repos hebdomadaire, les congés payés, le développement économique, le progrès technique, l’amélioration du niveau de confort matériel, la protection sociale et l’élévation du niveau d’éducation ont favorisé l’émergence d’un nouveau groupe culturel : les créatifs culturels.

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L’homo œconomicus banaliserait-il le mal ?

Jean-Christophe Giuliani

Article publié dans le 31e numéro du journal Kairos de novembre et décembre 2017.  Kairos : http://www.kairospresse.be/abonnement

Le développement économique a permis aux populations des pays industrialisés d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, « l’homo œconomicus »[1] continue à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. Les ressources de la planète étant limitées, la surproduction et la surconsommation provoquent le réchauffement du climat, l’épuisement des matières premières, la pollution de l’air, de l’eau et des sols et la disparition de la biodiversité. Ce mode de vie menace donc notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir.

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Comment s’intégrer à la société en travaillant 3 jours ?

Jean-Christophe Giuliani

Le progrès technique et l’organisation du travail nous a permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. En contribuant au réchauffement du climat, à l’épuisement des stocks de matières premières, à la dégradation des ressources naturelles et à la disparition de la biodiversité, ce mode de vie matérialiste et ce modèle de développement économique et social menacent notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie des générations présentes et à venir. L’imminence d’un effondrement, qui est révélé par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des pics de pollution, des incendies, etc…, impose de changer de mode de vie et de modèle de développement en moins de 10 ans. Avant de proposer des solutions pour accompagner ces changements, il est nécessaire d’étudier notre modèle d’intégration social pour en proposer un qui soit viable, atteignable et désirable.

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Le temps libre serait-il la condition d’un changement de mode de vie ?

Jean-Christophe Giuliani

L’article a été publié dans le journal Kairos : n°40 de juin / juillet 2019 sous le titre « Le temps libre, la condition d’un changement de mode de vie »

Face aux enjeux écologiques et climatiques, nous avons le devoir et la responsabilité de changer notre mode de vie en moins de 10 ans. L’un des grands absents du débat sur les solutions à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif est le « temps ». Il me semble donc pertinent de réhabiliter le débat sur les enjeux du rapport au temps qui structure notre vie au quotidien. Le temps est un espace immatériel qui unit l’individu à lui-même, aux autres et à la pratique d’activités qui peuvent être professionnelles, familiales ou personnelles. L’individu et le temps étant étroitement liés dans l’action qui se vit au présent, il est impossible de se consacrer à une action, à une relation ou à une discussion sans être présent temporellement. Étant donné que le temps consacré à l’activité professionnelle et le temps libre déterminent les moyens de se socialiser et de structurer le rythme de notre existence, ils ont un impact direct sur notre mode de vie.

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Comment préserver son pouvoir d’achat en travaillant 3 jours ?

Jean-Christophe Giuliani

Pour que la semaine de 3 jours soit viable et désirable, le pouvoir d’achat des ménages doit sécuriser l’accès aux subsistances et à un minimum de confort matériel. Puisque le pouvoir d’achat est lié au taux horaire du travail, au temps de travail et à la part du Smic allouée aux subsistances, il existe de nombreux moyens de l’augmenter. En postulant qu’il faut réduire le temps de travail à salaire égal, les syndicats et les partis de gauche en empêchent la réduction. Tandis qu’un taux horaire du travail trop bas serait insuffisant, un trop élevé risquerait de provoquer une hausse des coûts de production unitaire et donc, des prix. Afin d’éviter une hausse des prix, qui provoquerait une diminution du pouvoir d’achat, il est donc nécessaire d’envisager sa hausse autrement.

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Est-il pathologique de vouloir réussir sur le plan financier ?

Jean-Christophe Giuliani

L’article a été publié dans le journal Kairos : n°39 d’Avril / Mai 2019 sous le titre « Vouloir réussir sur le plan financier et matériel serait-il pathologique ? »

Le développement économique nous a permis d’accéder à un niveau de confort matériel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Malgré ce bien-être matériel, nous continuons à produire et à consommer toujours plus de biens et de services marchands. En réchauffant le climat et en épuisant l’écosystème, ce mode de vie menace notre qualité de vie, notre processus démocratique et la survie de l’humanité. L’imminence d’une catastrophe annoncée, qui est révélée par la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, des sécheresses, des pics de pollution, etc…, impose un changement de mode de vie et une transformation sociale en moins de 10 ans.

Afin d’accompagner ces changements, il m’apparaît nécessaire de répondre à une question qui ne semble pas préoccuper les économistes : pourquoi sommes-nous motivés à accumuler toujours plus d’argent et de biens matériels ? Indépendamment du fait qu’il est nécessaire de gagner de l’argent pour assurer sa subsistance et un minimum de confort matériel, à quoi peu bien servir l’agitation à en avoir toujours plus qui épuise les organismes et la planète.

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Pourquoi notre pouvoir d’achat a-t-il baissé ?

Jean-Christophe Giuliani

Article extrait de l’essai « En finir avec le chômage : un choix de société ! »

La stagnation, voire la baisse du pouvoir d’achat est l’une des principales préoccupations des ménages. Puisque l’augmentation du pouvoir d’achat est associée à la hausse des salaires, sa diminution est trop souvent associée à la stagnation, voire à la baisse des salaires. Le montant du salaire étant étroitement corrélé au taux horaire du travail, pour augmenter le pouvoir d’achat, il suffit donc d’augmenter le taux horaire du Smic. Bien que le pouvoir d’achat soit étroitement lié au taux horaire, il est également corrélé à la part du Smic allouée à l’alimentation et au logement. Afin de proposer d’autres solutions pour augmenter le pouvoir d’achat, il apparaît donc nécessaire, d’une part, d’étudier l’évolution de la part du Smic allouée à l’alimentation et au logement, et, d’autre part, d’étudier séparément les causes de la hausse de ces dépenses.

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