Jean-Christophe Giuliani
Au premier abord, le revenu universel apparaît comme une solution pertinente aux problèmes du chômage, de la pauvreté et des inégalités. Au lieu de me focaliser sur le montant de ce revenu et les moyens de le financer, je me suis intéressé aux conditions de production des biens et services destinés à satisfaire les besoins essentiels. Cette analyse fait apparaître, qu’au lieu de garantir et de sécuriser la satisfaction des besoins essentiels, ce revenu risque de rendre la satisfaction de ces besoins plus aléatoire.
Depuis 40 ans, la France et l’ensemble des pays industrialisés sont confrontés à un taux de chômage qui oscille entre 7 et 11 %. Malgré les politiques économiques et sociales mises en place par les gouvernements de droite et de gauche, aucune n’est parvenue à résorber la hausse du chômage. Au non de la justice sociale, il est temps d’en finir avec le chômage et la peur du chômage qui sont responsables de l’exploitation des salariés, de la souffrance au travail, du creusement des inégalités, de l’augmentation de la précarité et de la misère des plus démunis. Comme la croissance du PIB n’est plus capable de résoudre le problème du chômage, de nombreux économistes français et étranger, des partis politiques de gauche, les écologistes et le mouvement des objecteurs de croissance proposent de mettre en place le Revenu universel. Les principes du revenu universel sont les suivants : chaque citoyen recevra tout au long de sa vie un revenu mensuel inconditionnel, identique ou modulé en fonction de l’âge. Ce revenu sera versé indépendamment de ses ressources et sans aucune contrepartie, obligation d’activité professionnelle ou de recherche d’un emploi. Il sera également cumulable avec celui d’un emploi rémunéré. La finalité du revenu universel est de garantir à chacun un revenu qui donne accès à la satisfaction des besoins essentiels. Libéré de l’obligation de travailler, chacun aura la liberté de pratiquer les activités qui répondent à ses aspirations (formation, famille, vie associative, vie militante, etc.). En garantissant à chaque citoyen la dignité et l’estime de soi qui constituent le socle de toute citoyenneté libre et de tout projet d’autonomie, ce revenu donnera à chacun le choix de choisir sa vie et de la réussir comme il l’entend.
Au premier abord, le revenu universel apparaît comme une solution pertinente aux problèmes du chômage, de la pauvreté et des inégalités. Au lieu de me focaliser sur le montant de ce revenu et les moyens de le financer, je me suis intéressé aux conditions de production des biens et services destinés à satisfaire les besoins essentiels. Cette analyse fait apparaître, qu’au lieu de garantir et de sécuriser la satisfaction des besoins essentiels, ce revenu risque de rendre la satisfaction de ces besoins plus aléatoire. Comme l’affirmait Karl Marx, la première condition d’un changement de société est de construire un modèle économique durable capable de sécuriser la satisfaction des besoins essentiels.
« Ayant affaire aux Allemands détachés de tout, force nous est de constater d’emblée que la première condition de toute existence humaine, donc de toute histoire, c’est que les hommes doivent être en mesure de vivre pour être capables de « faire l’histoire ». Or, pour vivre, il faut avant tout manger et boire, se loger, se vêtir et maintes choses encore. Le premier acte historique, c’est donc la création des moyens pour satisfaire ces besoins, la production de la vie matérielle elle-même. En vérité, c’est là un acte historique, une condition fondamentale de toute histoire que l’on doit, aujourd’hui tout comme il y a des milliers d’années, remplir jour par jour, heure par heure, rien que pour maintenir les hommes en vie. » Karl Marx[1]
La première condition de la viabilité du revenu universel est donc de garantir et de sécuriser la production des biens et services destinés à satisfaire les besoins essentiels. Ne permettant pas la construction d’une infrastructure de production performante, ce revenu fragilisera la satisfaction de ces besoins. Pour quelles raisons fragiliserait-il la satisfaction de ces besoins ?
Lorsque l’on pose cette question à des individus : « Si vous aviez un revenu de base, est-ce que vous iriez encore travailler ? » 60 % des personnes interrogées répondent spontanément, oui, comme avant, 30 %, oui, mais plus à plein temps, et 10 %, non, car ils préféreraient faire autre chose (voyager, s’occuper des autres, reprendre des études, etc.). Par contre, si l’on pose cette question : « Si on instaurait un revenu de base, pensez-vous que les autres continueraient à travailler ? » : 80 % des personnes interrogées répondent que probablement la majorité des gens ne serait plus motivée à exercer une activité professionnelle. Le résultat de la seconde question laisse entendre que si les salariés percevaient un revenu universel, il est probable que plus de 80 % de la population n’exercerait plus d’activité professionnelle.
En effet, ceux qui exercent une activité créative, gratifiante, intéressante, valorisante et émancipatrice (chercheurs, professeurs d’université, cadres, cadres supérieurs, créatifs, consultants, etc.) continueront certainement à pratiquer leurs activités professionnelles. Par contre, les salariés qui exercent une activité subordonnée, souvent mal payée, dégradante, routinière et dangereuse pour la santé, c’est-à-dire la grande majorité des emplois, cesseront certainement d’exercer leurs activités professionnelles.
Le problème, c’est que la plupart des emplois (caissière, employé libre-service, manutentionnaire, secrétaire, ouvrier spécialisé, ouvrier agricole, éboueur, balayeur, infirmière, aide-soignante, éleveur, marin pêcheur, carreleur, terrassier, maçon, etc.) qui contribuent à produire les biens et services indispensables à la satisfaction des besoins essentiels et au bon fonctionnement de la société ne sont pas les plus intéressants, valorisant, gratifiant et émancipateur. Mais surtout, ces emplois ne sont pas, en règle générale, ceux que souhaiteraient exercer les salariés. S’ils acceptent de les exercer, c’est qu’ils n’ont pas le choix. S’ils n’étaient plus contraints d’exercer une activité professionnelle pour satisfaire leurs besoins essentiels, est-ce qu’ils accepteraient d’exercer ces emplois ?
Comme 60 % l’affirment, ils continueraient peut-être à exercer une activité professionnelle, mais pas n’importe quel emploi. En effet, ils chercheront à exercer une activité mieux rémunérée, plus créative, valorisante, gratifiante et émancipatrice. Le problème, et, il n’est pas des moindres, c’est que ces activités professionnelles ne sont pas celles qui contribuent à la production des biens et des services indispensables à la satisfaction des besoins essentiels.
Pour garantir la régularité de la production des biens et services destinés à satisfaire les besoins essentiels, il est indispensable que des salariés se chargent de ces emplois pénibles. Le manque de main-d’œuvre généré par le revenu universel contribuera à désorganiser l’infrastructure de production et de distribution. Si elles sont laissées à la bonne volonté des salariés, les pays industrialisés seront incapables de répondre aux besoins essentiels de leurs populations. Chaque citoyen disposera d’un revenu qui lui permettra de satisfaire ses besoins essentiels. Seulement, il n’y aura personne pour produire les biens et services dont il a besoin pour les satisfaire. Il aura donc un revenu, mais pas de biens et de services. Par conséquent, le revenu universel risque, d’une part, d’augmenter le coût de production des besoins essentiels, et donc, des prix de ces biens et services, et, d’autre part, de provoquer une désorganisation de la société .
Afin de répondre à ce problème très concret, certains proposent des solutions.
– La première consiste à faire appel à une main-d’œuvre étrangère pour faire le sale boulot. La hausse de l’immigration risquerait d’aggraver les tensions sociales existantes et la hausse des prix du logement. En effet, cette main-d’œuvre, il faudra bien la loger. Comme nous manquons de logements sociaux, cet afflux massif de main-d’œuvre provoquera une tension sur les prix du logement qui contribuera à diminuer le pouvoir d’achat de ceux qui perçoivent le revenu universel. Les questions qu’il est également pertinent de se poser sont celles-ci : au nom de la justice sociale, est-ce que ces travailleurs immigrés auront également droit au revenu universel ? S’ils le percevaient, est-ce qu’ils continueraient à accepter de faire le sale boulot à notre place ?
– La seconde consisterait à revaloriser le salaire de ces emplois pénibles. À cause du chômage et de la peur du chômage, les employeurs disposent d’un levier de pression pour baisser les salaires et prohiber toute négociation sur les conditions de travail. En favorisant le rapport de force au profit des salariés, le revenu universel permettra d’améliorer les conditions de travail des emplois les plus pénibles et l’augmentation des salaires en faveur de ces emplois. Cette solution contribuera à augmenter les coûts de production, et donc, le prix de vente des biens et services indispensable à la satisfaction des besoins essentiels. En diminuant le pouvoir d’achat des ménages, cette solution risque également d’appauvrir ceux qui perçoivent le revenu universel.
– La troisième solution consiste à rationaliser la production de ces tâches ingrates par la robotisation et l’informatisation. En effet, le progrès technique et l’organisation du travail permettront à terme d’automatiser tous ces emplois. Par exemple, remplacer les caissières par des portiques qui lieront les codes-barres sur les produits. Cette proposition est pertinente à moyen et long terme. Par contre, à court terme, tant que ces progrès techniques ne seront pas mis en place, il faudra bien assurer la production.
– Pour finir, certains affirment qu’avec le revenu universel, les individus se consacreraient spontanément aux activités de production indispensable à la satisfaction des besoins essentiels. La question que j’aurais envie de poser à ceux qui avancent cette hypothèse : est-ce que vous accepteriez de vous consacrer spontanément à ces activités à plein temps ? S’il est facile de s’engager pour les autres, il est plus difficile de tenir le même discours lorsque l’on est qualifié et que l’on exerce une activité professionnelle gratifiante. Personnellement, je n’exercerais pas ces emplois à plein temps, mais 2 jours par semaine.
Pour toutes ces raisons, le revenu universel n’apparaît pas capable de garantir et de sécuriser la production destinée à satisfaire les besoins essentiels de chaque individu. Pour la garantir, il apparaît pertinent de revenir aux réponses des questions ci-dessus. S’ils percevaient un revenu universel, 30% de la population continueraient à exercer une activité professionnelle, mais plus à plein temps. C’est-à-dire qu’ils accepteraient d’exercer un emploi à mi-temps.
Par conséquent, la solution aux problèmes du chômage, de la peur du chômage, de l’exploitation des salariés, de la souffrance au travail, du creusement des inégalités, de l’augmentation de la précarité et de la misère est celle du partage du travail. Au lieu de procurer un revenu, il apparaît plus pertinent de garantir et de sécuriser un emploi de 3 jours par semaine. En travaillant 3 jours par semaine, chaque salarié contribuera à produire des biens et des services destinés à satisfaire les besoins essentiels et un minimum de confort matériel. En travaillant 3 jours par semaine, chaque salarié percevra un revenu optimal de 1 000 € par mois qui lui permettra de satisfaire dignement ses besoins essentiels. En contribuant à ses besoins et à ceux de la collectivité, le salarié aura la possibilité d’accéder à une vie plus libre, autonome et responsable. Disposant de 4 jours de temps libre par semaine, chaque citoyen aura la liberté de pratiquer les activités qui répondent à ses aspirations (familiale, professionnelles, artistiques, intellectuelles, sportives, associatives, formation, politique, etc.). En garantissant à chaque citoyen la dignité et l’estime de soi qui constituent le socle de toute citoyenneté libre et de tout projet d’autonomie de vie, la réduction de la semaine de travail à 3 jours permettra à chacun de choisir sa vie et de la réussir comme il l’entend.
Mais surtout, la réduction de la semaine de travail à 3 jours n’empêche pas l’aménagement du temps de travail. En effet, le temps de travail pourrait être aménagé sur la semaine, le mois et l’année. Par exemple, en début d’année, deux salariés peuvent décider d’un commun accord d’aménager leur temps de travail ensemble. Le premier peut décider de travailler à temps plein de janvier à juin et le seconde de mai à décembre. Comme la rémunération sera annualisée, qu’ils travaillent ou qu’ils ne travaillent pas, ils percevront chaque mois 1 000 €.
Comme certains l’ont proposé, le progrès technique et l’organisation du travail permettront de réduire progressivement la semaine de travail à 1 jour. Lorsque la production des biens et des services destinés à satisfaire les besoins essentiels et un minimum de confort matériel seront assurés par des machines, les Hommes ne seront plus contraints d’en assurer la production. L’automatisation de l’économie permettra de limiter l’activité professionnelle à la maintenance et à l’entretien des sites de production et de distribution. À terme, lorsque la production sera sécurisée, que les mentalités auront évolué et que l’activité professionnelle, l’argent et la consommation seront redevenus, ce qu’ils auraient toujours dû être : de simples moyens destinés à satisfaire les besoins essentiels, le revenu universel pourra devenir une réalité qui, à ce moment-là, prendra tout son sens.
Jean-Christophe Giuliani
[1] Marx Karl, Philosophie : L’idéologie allemande, « Conception matérialiste et critique du monde », Paris, Gallimard, 1965, page 310.
Votre remarque est pertinente.
Elle rejoint la remarque d’Hannah Arendt.
« L’époque moderne s’accompagne de la glorification théorique du travail et elle arrive en fait à transformer la société tout entière en une société de travailleurs. Le souhait se réalise donc, comme dans les contes de fées, au moment où il ne peut que mystifier. C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté ». Hannah Arendt
Quelles serait les activités que pratiqueraient les individus, s’ils étaient libérés de leur aliénation à l’activité professionnelle et à la consommation ?
Le revenu universel ou la réduction du temps de travail ne sont pas une fin en soi. Ils ne sont que des moyens.
Pour qu’ils aient un impact positif sur la société, il est indispensable d’accompagner ces mesures par la mise en place d’activité de socialisation et d’expression de substitution (artistique, manuelle, recherche, intellectuelle, jardinage, etc..) et d’ateliers de développement personnel.
Ces activités devraient donner à l’individu les moyens de recevoir de la reconnaissance, des gratifications, de se démarquer, d’affirmer sa particularité et de se réaliser. Pour simplifier, ces activités doivent permettre à chaque individu d’émanciper ses facultés intellectuelles, psychologiques, relationnelles et physiques. Ou, pour le dire autrement, de lui permettre d’accéder à un état réellement adulte : libre, autonome et responsable.
Il est question des métiers d’éboueur ou de caissier on peut ajouter ouvrier de l’automobile ou du textile. Dans tous ces secteurs le travail à effectuer diminuerait considérablement si les membres de la société correspondante désertaient l’avoir pour privilégier l’être.
Néanmoins lorsque l’homme moyen n’est plus diverti par ce à quoi il semble accorder de l’importance ,à savoir la participation à la ronde incessante de la production, l’achat, l’entretien et la mise au rebut des objets qui l’ entourent, son être peut se révéler bien misérable et il n’est pas évident qu’il accède pour autant à la pleine possession de ses facultés laissées en jachère par x années de conformisme impulsées par la publicité mais aussi l’école et la famille.
Merci pour cet article qui a le mérite de poser de bonnes questions, questions que je me posent moi-même depuis que je m’intéresse aux RBI. Merci aussi aux brillants intervenants, qui répondent de façon pertinente et argumentée. C’est pourquoi je ne comprends pas trop pourquoi l’auteur semble si accrochée à ses propres réponses. En effet, la transition entre notre société productiviste et une société émancipatrice ne se fera pas en un jour. Je ne vois pas de contradiction entre RBI et diminution du temps de travail alors pourquoi ce titre dénonciateur ? Les travaux pénibles coûteront plus chers à notre société, mais en effet, ceux qui le sont moins… moins !
Les réponses de Wabi Sabi me paraissent particulièrement pertinentes sur tous les problèmes évoqués. Quant au financement pourquoi chûterions nous de 1800 milliards à seulement 500 milliard ? Même si le modèle est décroissant, il est possible de générer un PIB ambitieux si l’innovation, la recherche sont favorisées… Et les 1800 milliards ne sont pas uniquement générés par la surconsommation et le surtravail tout de même… Enfin, me semble t il…
(Je n’ai jamais entendu les défenseurs du RBI parler de chercher des populations étrangères pour faire les travaux pénibles, ce passage m’a un peu choqué je dois dire, pas du tout dans l’esprit du RBI )
Vous posez deux questions essentielles.
1) Les travaux pénibles : Mon raisonnement ne repose pas sur le partage du temps de travail. Ma problématique de départ est celle-ci : nous avons des besoins essentiels à satisfaire.
La satisfaction de ces besoins ne peut pas être laissé au bon vouloir ou à la bonne volonté des individus. Pour assurer la satisfaction de ces besoins, il est indispensable d’organiser et de planifier la production : qui fera quoi, ou, quand et comment.
Pour satisfaire ces besoins, des individus devront consacrer du temps à des emplois dévalorisants et dégradants. Dans le cadre du revenu universel :
– Est-ce que ces emplois seront toujours attribués aux mêmes individus ?
– Est-ce que ces emplois seront partagés entre l’ensemble des membres de la collectivité ?
2) La question du financement : Vous avez parfaitement raison, actuellement les 1800,9 milliards € produits peuvent permettre de financer ces 453 milliards €.
Le PIB de 1800 milliards est possible dans le cadre d’un modèle de développement économique construit sur le sur-travail et la sur-consommation. Le sur-travail et la sur-consommation ont des conséquences écologiques et climatiques qui menacent la survie de l’humanité. Par conséquent, un modèle économique décroissant ou durable ne peut pas permettre d’atteindre un PIB de 1800 milliards €.
En 2011, le budget de la France était de 368 milliards €. Si on part de l’hypothèse que le revenu universel est de 600 € par mois et par personne (600 € par mois x 65 millions de français x 12 mois = 453 milliards € par ans). Comment comptez-vous financer ces 453 milliards € avec un modèle décroissant ou durable ?
Tout d’abord, merci d’avoir pris la peine de me lire et de me répondre : ne dit-on pas que la lumière jaillit de la discussion. Pour répondre à vos questions :
1) Sur les travaux pénibles :
J’avais déjà écrit que « Le déplacement des rapports de force, entraînera également une meilleure organisation des conditions de travail tant dans leurs modalités opérationnelles que dans leurs durées acceptables et acceptées ».
En d’autres termes, je voulais dire par là, que le RB allait avoir pour conséquence soit de réduire voire supprimer leur pénibilité (automatisation ….) soit de conduire à un partage forcé de leur exécution car à partir du moment où personne, du fait du RB ,ne sera contraint de le faire, la société devra bien s’organiser pour… et donc accepter d’y participer un minimum, chacun à notre tour.
Il me semble que notre principale différence tiennent au fait que pour vous le partage de certains travaux (et plus généralement du temps de travail) est posé comme condition de départ, alors que pour moi cela s’imposera tout naturellement comme conséquence.
2) Sur la question du financement, je ne pense pas qu’il s’agisse là d’un véritable problème. Nous sommes dans une société de surproduction et de gaspillage généralisés (je ne développe pas davantage…). Donc les richesses nécessaires (et inutiles aussi d’ailleurs) existent. Elles sont donc déjà financées (sinon elles n’existeraient pas). Pour mémoire, à la fin 2012 le PIB français s’est établi à 1800,09 milliards. On ne devrait donc pas avoir de mal à trouver les 453,6 Mds que vous indiquez.
Il est facile de parler à la place de ceux qui sont contraints de faire le sale boulot pour vivre.
Posez-vous cette question : même si ce travail peu valorisant et gratifiant était réellement augmenté, est-ce que vous seriez prêt à faire ce travail aliénant 5 jours par semaine ?
Comme je l’ai déjà dit précédemment, personnellement je ne consacrerai pas 5 jours par semaine à ces emplois, même s’ils étaient mieux rémunérés qu’un travail intéressant et passionnant.
Par contre, comme ce travail répond aux besoins de la collectivité, je serai d’accord pour effectuer ces emplois 2 jours par semaine.
La France comprend 63 millions d’habitants. Si chaque français percevait un revenu universel de 600 € par mois, chaque année, la France devrait générer 453,6 milliards € pour le financer.
Le financement du revenu universel nécessite un sur-travail et une sur-consommation. Si, comme je le propose également, vous avez l’intention de supprimer la production des biens et services ostentatoire, ainsi que les emplois inutiles, comment avez-vous l’intention de financer ces 453,6 milliards € ?
Le raisonnement de l’auteur de l’article repose sur l’hypothèse implicite d’un maintien du niveau de rémunération des activités « valorisées » jusqu’à présent.
Or, pourquoi en serait-il ainsi ? Bien au contraire, la fameuse loi de l’offre et de la demande que l’auteur semble retenir dans ses raisonnement, même s’il prend soin d’invoquer la protection du grand Marx, conduira au résultat inverse.
Le lien de cause à effet établi dans la discussion entre le revenu de base et l’augmentation du coût de la vie qui en découlerait oublie un fait important.
Est-il normal que la rémunération des tâches pénibles ou ingrates « les sales boulots » soit en moyenne inférieure à celle d’autres activités réputés plus valorisantes comme les financiers ou les publicitaires dont il est question dans les différents échanges ?
La réponse est évidemment non. Je suis d’ailleurs convaincu que personne ici ne pense le contraire. Une augmentation de la rémunération des travaux réputés pénibles ne serait donc que justice et reconnaissance de leur utilité au juste prix. Ce que permettra justement le revenu de base.
L’autre terme du raisonnement porte sur la rémunération des autres activités, disons moins essentielles. Plusieurs facteurs laissent penser qu’elles auront tendance à être moins payées.
Le financement des emplois pénibles se traduira mécaniquement par une baisse de celui des emplois moins essentiels.
La meilleure reconnaissance sociale des emplois pénibles alliée à une meilleure rémunération entraînera de fait un déplacement des emplois aujourd’hui valorisé à tort, vers les emplois autrefois non reconnus.
Ce transfert des forces de travail, non seulement évitera les craintes de sous-production des biens essentiels redoutée par l’auteur, mais permettra également de réorienter la production vers les biens essentiels, dans le respect et la dignité de chacun.
Le déplacement des rapports de force, entraînera également une meilleure organisation des conditions de travail tant dans leurs modalités opérationnelles que dans leurs durées acceptables et acceptées.
La réduction du temps de travail (qui au passage apparait contraint dans la logique de l’auteur) devient au contraire une conséquence induite par le revenu de base.
On peut également noter que cette redistribution du travail, débouchera inévitablement sur une réorientation soutenable au sens écologique et humain du terme de la production.
En effet, aujourd’hui beaucoup d’individus sont occuper à produire des tas de choses inutiles voire dangereuses uniquement parce que obligés de travailler pour gagner leur vie. Le revenu de base fait tomber cette contrainte.
Alors, oui c’est vrai, que de ce point de vue, il y aura peut-être une baisse de la production de toute une catégorie de biens pas si utiles que cela.
Mais qui s’en plaindra ?
En effet, les salariés qui exercent un métier intéressant et gratifiant continueront peut-être à travailler. Par contre, la question que je me pose est celle-ci : est-ce que ceux qui exercent un emploi subordonné, dégradant et dévalorisant continueront à travailler s’ils en avaient le choix ? Seulement, ces emplois sont indispensables au bon fonctionnement de la société.
À titre personnel, posez-vous cette question : Si vous aviez le choix, est-ce que vous seriez motivé à exercer 5 jours par semaine le métier d’aide-soignant, de caissier, d’éboueur, d’employer libre-service ou de manutentionnaire.
Personnellement, même si je ne suis pas un égoïste ou un feignant, je n’exercerai pas ces emplois 5 jours par semaine. Par contre, je serais d’accord pour les exercer 2 jours par semaine.
Les besoins essentiels, sont ceux qui concernent le besoin de se nourrie, de se loger, de se protéger du froid, de se soigner, de respirer un air non pollué. Les télés à écran plasma 3D font partie des besoins psychosociaux. La question pertinente de se poser concernant ces télés : est-ce qu’elles sont utile à la société ? Est-ce qu’il est utile de les produire pour créer des emplois ?
Si vous souhaitez approfondir la question des besoins, je vous invite à consulter ces pages :
– Quels sont les besoins essentiels : http://www.mouvementpourundeveloppementhumain.fr/nos-fondements-theoriques/satisfaire-nos-besoins-un-choix-de-societe/quels-sont-nos-besoins/les-enjeux-des-besoins/quels-sont-les-besoins-essentiels/
– Satisfaire les besoins essentiels : inciter les salariés à travailler toujours plus en augmentant l’offre et les prix : http://www.mouvementpourundeveloppementhumain.fr/nos-fondements-theoriques/satisfaire-nos-besoins-un-choix-de-societe/satisfaire-ses-besoins-en-travaillant-5-ou-2-jours-par-semaine-un-choix-de-societe/satisfaire-ses-besoins-en-travaillant-5-jours-par-semaine-le-choix-de-la-catastrophe/la-consommation-peut-elle-satisfaire-tous-nos-besoins/satisfaire-les-besoins-essentiels-inciter-les-salaries-a-travailler-toujours-plus-en-augmentant-loffre-et-les-prix/
En effet, pour motiver les salariés à exercer les métiers les plus pénibles, la solution d’augmenter les salaires apparaît pertinente au premier abord. Comme les métiers les plus pénibles contribuent à la production des biens et services destinés à satisfaire les besoins essentiels, le prix de ces biens risque d’augmenter. De ce fait, les personnes qui vivraient uniquement avec le revenu universel risquent de voir leurs ressources diminuer à cause de la hausse des prix.
En ce qui concerne le temps de travail, je suis parfaitement d’accord avec vous. Nous n’avons pas à imposer la durée du temps de travail à qui que ce soit. Celui qui souhaiterait travailler plus doit avoir le droit de travailler plus, par contre celui qui souhaiterait travailler uniquement 3 ou 2 jours par semaine doit également en avoir le droit. Pour cela, le droit du travail doit fixer la norme de la semaine de travail à 3 ou 2 jours. Ainsi, celui qui souhaiterait travailler 3, 4, 5, 6, voir 7 jours par semaine aurait parfaitement le droit et la liberté de travailler plus si cela est son choix.
Il est en effet important de distinguer le travail de l’emploi. Le travail est présent à profusion. Par contre les emplois rémunérés sont plus rares. Comme le fait Hannah Arendt, il est également important de distinguer le travail de « l’animal laborant », de « l’Homo faber » ou de l’« homme agissant ». Les emplois qui ont la fonction de répondre à la nécessité font partie de la catégorie de « l’animal laborant ».
Pour approfondir les confusions qui sont entretenues autour de la notion de travail, je vous invite à consulter cette page : les confusions entretenues par la religion du travail. http://www.mouvementpourundeveloppementhumain.fr/nos-fondements-theoriques/la-religion-economique-un-ordre-social/comment-legitimer-les-structures-hierarchiques/les-ideologies-legitimeraient-elles-les-hierarchies-sociales/les-confusions-entretenues-par-la-religion-du-travail/
Tout le postulat repose sur cette phrase:
80 % des personnes interrogées répondent que probablement la majorité des gens ne serait plus motivée à exercer une activité professionnelle.
C’est une perversion de déduire:
Le résultat de la seconde question laisse entendre que si les salariés percevaient un revenu universel, il est probable que plus de 80 % de la population n’exercerait plus d’activité professionnelle.
Qui n’est qu’une réponse de personnes égoïstes voyant leurs semblables comme des feignants, mais que vous reprenez comme argent comptant.
Or, la réponse à la question essentielle est:
60 % des personnes interrogées répondent spontanément, oui, comme avant.
Toute la théorie est ainsi faussée; les 60% de travailleurs restant dans leurs fonctions, il ne reste plus que 40% moins les personnes qui ne trouvent plus d’emploi sur le marché et les indécis qui ne participeraient plus à la production.
Car il faut encore voir ce que l’on qualifie de biens essentiels; le dernier écran plasma 3D participe plus à la destruction de la planète qu’à la survie de l’humanité, etc.
Le revenu de base diminuant les possibilités d’esclavagiser , les salaires des métiers pénibles augmenteront et c’est très bien ainsi!
Enfin la pénibilité reconnue.!
Concernant les temps de travail, j’ai envie d’écrire :
» De quoi je me mêle ? » .
Laissons libre choix aux citoyens libérés de leur activité/ emploi !
Les gourmands de fric , et j’en connais, iront s’enrichir à 60h/sem, si c’est leur chemin de bonheur…pourquoi pas? puisque ce sera LEUR choix !
J’en connais d’autres qui renonceront à être riche, puisque la richesse ne représente à leurs yeux qu’une forme de sécurité qui sera assuré par le RdB.
Je souhaite rappeler qu’il ne faut pas confondre Emploi (contrainte sociale reconnue) et Travail (La même chose sans la reconnaissance au jour J)
En tout cas ; merci pour cet article critique et ouvert qui donne un peu d’oxygène dans l’uniformité des penseés !
Cordialement
Vous avez raison, souhaiter le développement humain et affirmer qu’il est nécessaire d’effectuer des boulots contraints et aliénants est un oxymore. Le problème c’est que ce boulot ne se fera pas tout seul.
Par contre, il existe une grande différence entre : devoir effectuer ces boulots 5 jours ou 3 jours par semaine, voir 2. D’un côté mes pratiques, mon identité, mes habitus et ma manière d’être au monde sont totalement déterminés par ce boulot. De l’autre, ce boulot n’est qu’un moyen de subvenir à mes besoins. Par contre, mon identité, mes habitus, ma manière d’être au monde, etc. peuvent être déterminés par la pratique et l’expérimentation d’activité librement choisie.
Je ne dévalorise pas les tâches ingrates, car elles sont utiles et indispensables au bon fonctionnement de la société. Imaginons que les éboueurs décident de faire grève pendant 1 mois, nous serions dans la merde, au sens propre et figuré. Par contre, imaginez que des publicitaires, des conseillers financiers, des consultants en management, etc. fassent grève. Je ne pense pas que ce serait visible ou que cela est un impact réel sur nos vies.
Je vous rejoins lorsque vous dites que « tous les gens ne sont pas motivés uniquement que par la créativité, l’épanouissement dans un travail. Certains préfèrent des activités simples et répétitives, si cela leur procure des revenus qui leur permettent une vie très confortable ».
En effet, on ne peut pas vouloir que les gens s’émancipent ou qu’ils se mettent à devenir des créatifs. Cela doit venir de leur propre initiative. C’est à eux d’expérimenter librement de nouveau mode d’être et de vivre ensemble, s’ils le souhaitent. Vouloir imposer le bonheur aux hommes relève d’une posture totalitaire. Par contre, je pense qu’il est possible de donner à chacun le choix de décider ce qu’il veut faire de sa vie.
– La première condition consiste à garantir à chacun un revenu optimal qui permet de sécuriser la satisfaction de ses besoins essentiels et d’un minimum de confort matériel.
– La seconde consiste à réguler le prix du logement et des biens et des services qui répondent aux besoins essentiels.
– La troisième condition consiste à lui procurer de vastes plages horaires de temps libre qualitatif.
– La quatrième consiste à mettre à sa disposition les moyens techniques et humains de pratiquer de nouvelles activités qui peuvent être artistiques, manuelles, intellectuelles, sportives, associatives, politiques, etc.
Au final, c’est à lui que reviendra le choix de poursuivre ou non ce travail routinier. S’il décide de poursuivre cette activité routinière, c’est qu’elle lui convient. Et à cela, nous n’avons rien à redire.
Pour terminer, je vous invite à vous poser cette question : est-ce que vous seriez d’accord pour pratiquer 5 jours par semaine le métier d’éboueur ou de caissière ?
Personnellement, même si ces emplois sont utiles, je ne le ferais pas. Par contre, je serais d’accord d’exercer ces emplois 2 jours par semaine.
Si vous aviez un revenu de base, vous accepteriez de travailler 20h ou 25h par semaine, soit 3 jours par semaine. Se déplacer pour travailler 4 ou 5 heures représente un coût économique et environnemental (rejet de CO2 dû aux transports).
Vous avez parfaitement raison, même si le revenu de base était suffisant pour satisfaire les besoins vitaux, les individus seraient davantage motivés à satisfaire leurs besoins d’appartenance, d’estime et de réalisation. C’est là qu’est l’enjeu.
Aujourd’hui, ces besoins non vitaux sont satisfaits par l’activité professionnelle et la consommation. La publicité n’arrête pas de nous inviter à affirmer notre appartenance sociale et à nous démarquer des autres à travers la consommation de produits de marques (vêtements, voitures, iPhone, etc.).
Avec le revenu universel ou la réduction du temps de travail à 3 ou 2 jours, il apparaît possible de satisfaire ces besoins par la pratique d’activités artistiques, sportives, manuelles, intellectuelles, politiques, sociales, associatives… Pour le dire autrement, on ne peut pas limiter nos besoins, par contre on peut les satisfaire autrement.
Nous ne sommes pas près d’un point de vue technique, organisationnel, logistique, psychologique, moral…. La transition par une réduction progressive du temps de travail permettra de réduire progressivement la centralité de l’activité professionnelle dans nos vies. Centralités qui ne sont pas qu’économiques. Je dirais même que nous sommes dépendants, voire aliénés à l’activité professionnelle et à notre statut professionnel pour exister socialement et structurer notre identité.
Le revenu universel ne suffira pas, à lui seul, à remettre en question la centralité de l’activité professionnelle dans nos vies. Pour qu’un changement de mentalité ait lieu en profondeur, il est également indispensable de proposer aux individus d’expérimenter de 8h00 à 18h00 la pratique d’activités (artistiques, culturelles, politiques, manuelles, intellectuelles, sportives, etc.) librement choisies qui leur permettraient de se socialiser, de recevoir de la reconnaissance, de se démarquer les uns des autres et de se réaliser.
Réaliser ce projet nécessite un financement. En effet, il sera nécessaire de rémunérer des millions de formateurs, d’animateurs, etc. Si la richesse produite est exclusivement orientée vers le financement d’un revenu universel, l’État n’aura plus les moyens de financer ces activités émancipatrices.
La vocation de ce site est de promouvoir un projet de société dont la finalité est l’émancipation des facultés intellectuelles, psychologiques, relationnelles et physiques de chaque individu. Pour le dire autrement, je souhaite tout simplement que l’économie soit mise au service de l’émancipation de l’Homme.
Afin de symboliser ce projet, j’ai associé le dessin représentant le processus de l’évolution de l’Homme à l’homme de Vitruve. À travers cette bannière, je souhaitais exprimer que l’évolution de l’espèce humaine passe désormais par l’émergence de l’Homme complet qui existe et s’affirme en tant qu’individu libre, autonome et responsable.
Un individu complet qui, grâce à la réduction de la semaine de travail à 3 ou à 2 jours par semaine, émancipe ses facultés par la pratique d’activités diverses est varié. Par exemple, le matin il pourrait pratiquer une activité intellectuelle, l’après-midi une activité manuelle, artistique ou sportive, le soir de la danse, de la musique ou des activités politiques. Un homme qui apprendrait à exprimer et à partager ses idées, ses émotions et ses sentiments par la médiation du langage et de l’expression artistique plutôt que par la violence. Bref, je pense que nous vivons dans une société suffisamment riche d’un point de vue matériel pour envisager d’orienter l’énergie et le temps humain vers des finalités qui ne soient pas matérielles et professionnelles.
Je pense qu’il est important de ne pas faire l’amalgame entre un projet de société qui souhaite l’émancipation de l’individu et les régimes totalitaires qui ont conduit à des génocides. Les doctrines politiques et idéologiques qui ont conduit à ces génocides niaient les particularités individuelles. L’idéologie nazie voulait créer un homme nouveau qui devait nier sa particularité individuelle au profit de son obéissance au groupe. Mais surtout, cette idéologie valorisait le travail salarié comme expression de la force virile et vitale de l’homme. Ce parti politique était au service des intérêts du grand Capital allemand qui l’a financé pour mater les communistes et les syndicats. Au lieu de promouvoir l’émancipation de l’individu comme sujet, ces mouvements totalitaires valorisaient son aliénation au travail et au parti.
J’admets que la semaine de 4 jours de Pierre Larrouturou est pertinente dans le cadre d’un modèle économique, dont la croissance du PIB illimitée. À l’inverse, la semaine de 3 jours, voire à terme de 2 jours, s’inscrit dans un modèle économique durable dont le montant du PIB est décroissant. L’objectif de ce projet est de mettre concrètement l’économie au service de l’émancipation des facultés de chaque individu.
Même s’ils peuvent permettre de se socialiser, les emplois qui ont la vocation de produire des biens et des services indispensables à la satisfaction des besoins essentiels ne sont pas, pour la plupart, les plus valorisants et épanouissant. Malgré cela, ils doivent être assurés pour garantir le bon fonctionnement de la société. Pour motiver les salariés à effectuer ce travail, il est, en effet, possible d’augmenter les salaires de ces emplois. En provoquant la hausse des prix des biens et services indispensable, cette solution risque de diminuer les ressources de ceux qui vivront uniquement avec le revenu universel.
Si vous proposez d’allier le revenu universel à des services civiques obligatoires, à des travaux d’intérêts généraux ou au travail à temps partiel, pourquoi ne pas proposer directement le partage du temps de travail et la réduction radicale du temps de travail pour ces emplois.
Au-delà du discours, la question pertinente à se poser est celle-ci : même si le salaire de ces emplois dévalorisant, peu stimulant et dégradant était revalorisé, est-ce que vous seriez motivé à les exercer 5 jours par semaine ?
Personnellement, je ne le souhaiterais pas. Par contre, je suis prêt à exercer ces emplois 2 jours par semaine.
Oh et cette bannière horrible !!
Je ne sait pas ce qu’elle représente pour toi, mais pour moi elle symbolise l’intelligence design.
Elle place l’humain au bout d’un chaîne d’évolution, alors qu’il n’en est qu’une particule parmi 1 milliard d’autres.
Cette critique peu te paraître uslesse, mais on ne peu pas lutter pour l’égalité entre les humains si l’on considère que les humains sont supérieur aux autres animaux.
Ou pour le dire autrement, considérer que l’humain est le bout d’un chaîne linéaire, implique qu’il existe ou a existé des prés humains.
LA penser qui a créer les pires génocide de notre histoire.
Derrière un titre assassin ce cache en fait une proposition, qui a le mérite d’être énoncé.
Pourquoi le faire avec des arguments faiblard et qui plus est que l’on peut retourner contre la proposition qui suit.
Finalement je résumerais ce texte ainsi, _ »le Revenu de base oui, mais pas tout de suite, nous ne somme pas près. »_
Et la proposition « Un revenue de base en échange de trois jours de travail », n’est pas mauvaise, elle se défend d’elle-même.
Bien sûr cela ne modifie en rien le modèle économique, ce qui est pourtant la critique du paragraphe 4.
Assura-t-elle, la production des biens et service essentiel ? Je pense oui, tu le pense aussi, mais ce n’est qu’un avis, pas un argument.
Critique du paragraphe 6.
etc.
Et j’ajouterais que régler l’emploi du temps de 65 586 000 fonctionnaire pour qu’il puisse travailler à leurs convenances risque de poser quelque problème de logistique.
Mais ce sont des détails, facile à régler, c’est ce que tu pense ?
Et ce aussi ce que je pense a propos du Revenu de base.
Ta proposition intéressante, pourquoi la camouflé dans un article à charge ?
ps: C’est quoi cette histoire de faire venir des esclaves des pays voisins !! Il y ‘a vraiment des gens qui font de-t-elle proposition, après tout le mal que l’esclavage fait et a fait !
Article intéressant
envie de répondre a la question des travaux que personne ne voudrait faire, j’ai personnellement pas envie de faire 39 h par semaine de caisse ça c’est une vérité, si par contre j’avais un revenu de base, je crois que faire la moitié (20h ou 25h)(par exemple) pour avoir un peu plus que ce revenu de base, m’irait très bien. quel que soit le travail pénible, il est pénible surtout par sa répétition.
Admettons que le revenu de base soit suffisant pour les besoins vitaux (manger, se loger et se chauffer) je ne crois pas que tout a coup les gens n’auront plus de besoin non vitaux a assouvir: les besoins de paraître dans la pyramide de maslow
s’offrir le dernier imachin nécessitera de travailler et les gens au moins pour cela iront travailler.
L’autre point c’est le coût, si on paye mieux pour ce boulot, en effet il risque de coûter plus cher a la société, sauf si on « détaxe » un peu plus le travail pour plus imposer les revenus. Je précise que je ne suis qu’un citoyen qui réfléchit, j’ai pas de prétention en économie.
Drôle de raisonnement que de dire qu’il existe une situation injuste, celle de ceux qui font des boulots contraints, mais qu’il faut la maintenir parce qu’il faut bien que ces tâches soient accomplies… Le développement humain prône la coercition ? Ça me semble une oxymore.
De plus, vous faites une erreur d’appréciation sur ces tâches ingrates : une étude récente montrait que les éboueurs sont au contraire des gens assez contents de leur travail (par rapport aux autres professionnels) car ils sont, eux, parfaitement conscients de l’importance vitale de leur activité. Les caissiers pour certains apprécient le contact humain que leur activité leur permet d’instaurer. Et j’en passe.
Si ces métiers venaient à être désertés, il y aurait un appel d’air au niveau des salaires proposés, puisque ces tâches ne peuvent être ignorées. Tout à fait bénéfique pour ceux qui les exécuteraient à contre-cœur, comme une compensation à leur dévouement. Le niveau de salaire se stabiliserait à mesure que la demande et l’offre coïncident, le niveau des prix de ces services de même. Ce qui ne peut faire craindre l’incapacité de répondre aux besoins essentiels avec seulement un RdB, d’autant que celui-ci devrait être ajusté de telle manière qu’il permette de subvenir à ces besoins de base, à tout le moins ajusté sur l’inflation.
Il ne faut pas oublier que tous les gens ne sont pas motivés uniquement que par la créativité, l’épanouissement dans un travail. Certains préfèrent des activités simples, pourquoi pas répétitives, si cela leur procure des revenus qui leur permettent une vie très confortable.